C’est compliqué !
Qu’en est-il de la question du genre, de l’identité, de l’orientation ?
“C’est compliqué…”
Voici la phrase, l’expression que l’on vient me chuchotter très souvent à mon oreille, juste après le “je ne sais pas…”
On dit que la sexualité est une affaire très personnelle, très intime et pourtant tout le monde s’en mêle !
Quoi ?? À 28 ans tu es ENCORE vierge ? Ce n’est pas normal.
Tu dis que tu préfères les hommes… mais t’en es sûre ?
Asexuel ? pff encore un phénomène de mode !
Comment tu peux dire que tu n’aimes pas les femmes si tu n’as jamais goûté ?
Comment la sexualité en terme non génitale, peut-elle être une affaire très personnelle si tout le monde y met son grain de “sable” ? Un grain de sable teinté de jugements, de reproches, d’injonctions, de sarcasmes et j’en passe.
Il aime les hommes, elle aime les femmes, il se travestit, elle ressemble à un mec, il se maquille, elle ne s’épile pas. Tant de faits personnels et intimes mis au pugilat en place public.
Au début du siècle dernier, certains se seraient vu castré chimiquement, d’autres mis à mort pour crime grave.
Malheureusement les esprits ne sont pas tous ouverts et tolérents au 21ème siécle, ce qui cause peur, mal être, angoisse, tristesse, enfermement… Et C’est compliqué !
Je me sens trop mal…
C’est à ce moment là que j’interviens.
Quels scénarios entendez-vous se profiler en votre fort intérieur ? Que vous raconte votre Ego ? Quelles peurs font surface et vous paralysent ?
Cacher son identité, pour être conforme à ce que la société exige peut être source de stress.
“Comment puis-je m’assumer ?”
Il n’y a pas à s’assumer, juste à ÊTRE et OSER. Notre Ego, le maître de cérémonie de notre mental nous raconte toujours des histoires plus tordues les unes que les autres. En plus de cela il est devin, car il lit dans les pensées des autres et sait exactement ce qui se raconte. Quel jugement est à l’honneur ?!
Je peux t’ aider à :
- Retrouver confiance en toi
- Apprendre à t’aimer tout simplement
- A te révéler (à tes yeux)
- Vivre la vie à laquelle tu aspires en toute simplicité
- Faire le point sur ton identité
Questionnement…
- Comment te sens-tu ?
- As-tu “déterminé” ton orientation sexuelle ?
- En as-tu parlé à quelqu’un ?
- Comment sais-tu que tu que tu préfères le genre masculin si tu n’es jamais sorti avec une fille ?
- …
Réponses
- Est-ce que l’on pose cette question à un Cis hétéro ?
- Je ne pensais pas que vivre sa sexualité pouvait être comparé à une orientation scolaire
- Est-ce qu’une personne hétéro se confie pour avouer son “orientation sexuelle “?
- Et toi, comment tu sais que tu préfères les filles alors que tu n’es jamais sorti avec un mec ?
- Tu en as d’autres des questions dans le genre ?
“Je te raconte une anecdote personnelle à ce sujet…”
J’ai un enfant de 17 ans de genre féminin et depuis ses 8 ans je sais qu’elle est “différente”.
Comme c’était mon premier enfant, et en plus une petite fille, ma mère se faisait un plaisir de lui concocter des robes, des jupes. Je lui mettais des collants, de jolies petites chaussures vernies. Seulement elle revenait à chaque fois avec des trous dans ses collants, les chaussures abimées et débraillées !
Cela avait le don de me mettre en colère. Je pensais qu’elle ne prenait pas soin de ses affaires…
Un soir je suis allée la chercher un peu plus tôt à la garderie. Alors qu’elle s’amusait, je l’observais. Elle jouait au foot avec les garçons, s’amusait au lancer de cartable, à se jeter à terre pour simuler des cascades…
Plus tard elle me fit comprendre qu’elle était bien plus à l’aise en pantalon, qu’elle ne kiffait pas le rose et qu’elle aurait préféré être un garçon.
Un jour elle me décrit une fille qu’elle avait vu dans le tramway…
Sa description était détaillée, subtile et passionnée à la fois. Ce n’est que plus tard qu’elle m’avoua avoir ressenti une attirance pour cette fille qu’elle croisa dans le tram.
Plus tard à ses 13 ans elle me parle de son attirance pour le genre féminin. On pourrait croire que si jeune, c’est un phénomène de mode… Je me souviens qu’elle m’ait rétorqué : “Quand une fille aime les garçons, jamais on lui dit t’es jeune, tu verras tu vas aimer les femmes un jour!”
Elle avait raison ! Quand on est hétéro, il est normal d’aimer le genre opposé au sien. On ne remet pas cette attirance en doute, car elle est “normée”.
Un jour elle vient me voir pour me dire : “maman, je n’aime pas mon corps !”
“Je n’aime pas cette poitrine, c’est trop gros, je suis mal dans ce corps.” Après réflexion, elle ne voulait pas changer de sexe, elle ne se sentait ni de genre féminin, ni de genre masculin.
Est-ce que c’est compliqué ? Au début je m’y perdais car j’ai grandit comme beaucoup dans cette binarité.
Quelques années ont passé et depuis nous avons acheté ensemble son premier binder, elle me parle de sa non binarité, de son attirance pour les filles et de son asexualité…
Je suis fan d’iel, de son affirmation, de sa confiance. Malgré son jeune âge, j’en apprends beaucoups à ses côtés. Ses amis sont LGBT et beaucoup d’entre eux sont anglais, canadiens, américains. Iel me dit que c’est tellement plus simple car dans leur pays, ils ont 10 ans d’avance sur le sujet.
Cette année je l’accompagne à la Gaypride ! Je suis vraiment fière d’iel !
Finalement en quoi c’est compliqué d’aborder ce sujet ?
Coaching en exemple
Madame V. vient me consulter pour comprendre sa sexualité.
De genre féminin, V. sort d’une longue relation avec un homme, avec qui elle a eut deux enfants. La séparation ne s’est pas très bien passée bien que leur couple s’était depuis fort longtemps essouflé.
Elle fit quelques rencontres pour ne pas perdre ce lien avec l’autre et son envie de séduire. A son travail elle sympatise avec une nouvelle collègue. Seulement ce lien de sympathie se renforce et laisse place à plus qu’une amitié. V. s’en trouve troublée. elle tombe sous le charme et amoureuse de cette partenaire. Elles décident de se mettre en couple.
Au bout de quelques mois, sa libido se trouve capricieuse. Elle aime sa partenaire profondément, mais repousse ses avances bien qu’elle la désire.
Nous avons travaillé sur son inconfort en séance.
Elle met le doigt sur la non acceptation de son “homosexualité”
Elle prend conscience de son addiction au regard de l’autre. Qu’elle y porte beaucoup d’attention. Elle se sent jugée dès lors qu’elle donne la main ou embrasse sa compagne dans la rue. Elle découvre qu’elle a juste besoin de travailler sur son acceptation. Les jugements qu’elle prête aux autres ne sont que les siens. Grâce à cette prise de conscience et à cet espace de parole, elle a appris à être l’observatrice de ses pensées. Elle a accepté son attirance pour sa compagne et pas forcément celle de la gente féminine en générale.