20 novembre 2020

Vivre sa sexualité avec simplicité

Combien d’hommes et de femmes passent à côté de leur vie sexuelle ?
Combien parmi vous ont le sentiment de ne pas être satisfait(e) dans leurs 
relations intimes ?

Comment vivre sa sexualité avec simplicité ?

Une impression d’inachevé, une sensation de manque, ou une envie de « reviens-y » pour combler quelque chose, peuvent venir troubler cet instant de félicité.

Pourtant certains(es), pensent bien faire en préparant le rendez-vous coquin inoubliable, en suivant à la lettre les articles très techniques pour accroître plaisir et performance, dans l’espoir d’accéder au Graal de l’extase : le Dieu orgasme.

Table des matières :

  • Des parasites dans
    notre sexualité, à qui la faute ?
  • Quelles sont vos attentes ?
  • Balayez vos croyances
  • Amusez-vous ! Au bénéfice
    d’une sexualité en toute simplicité

crédit photo / D.R

Des parasites dans notre sexualité, à qui la faute ?

Est-ce dû à notre société où performance, réactivité, rapidité, ambition et élitisme sont devenus les maîtres mots ?


Est-ce dû à notre éducation où l’on ne nous a pas toujours appris à exprimer nos émotions et nos ressentis ?
Ou est-ce encore dû à notre essence culturelle ?Quelles sont les clés pour vivre sa sexualité avec simplicité ?

Avant toute chose essayons de replacer la sexualité dans son contexte.

A quoi sert-elle ? : “À se reproduire !”, diront certains. “À se faire du bien !”, exhorterons d’autres. ” À rien !”, clameront quelques-uns. Mais tout le monde cherche à mettre son grain de sel, à apporter son expertise…

C’est légitime car, oui, nous avons tous à notre niveau une expérience en la matière. Seulement nombre d’entre nous considèrent la sexualité comme mécanique et fonctionnelle. Et si elle servait tout simplement à se rencontrer soi, à rencontrer l’autre. à se retrouver face à nos émotions, à se confronter à celles du partenaire et à être en lien avec nos dimensions inconscientes.

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Quelles sont vos attentes ?

Pourquoi cet acte, pratiqué (quand il est fait dans le respect de l’autre) chaque jour par des millions de personnes à travers le monde, est parfois vécu avec frustration ?

La réponse est simple. Quand deux êtres partagent cet instant subtil, ils sont bien souvent emplis de projections et d’attentes.

« Vais-je réussir à lui donner du plaisir ? Mon sexe a-t-il la bonne taille ? Vais-je avoir un orgasme cette fois ? Maintenant qu’on fait l’amour, il ou elle ne peut plus me quitter… Est-ce que je lui donne plus de plaisir que son ex ? Comme j’ai plus d’expériences par rapport à mon âge, dois-je lui montrer comment faire ? Etc…»

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Toutes ces pensées parasites sont des interférences au lâcher-prise. Elles font de cet acte sacré une sexualité ordinaire pour ne pas dire banale, une sexualité pulsionnelle et libératrice de tensions jusqu’à la prochaine étreinte. La plus grande attente étant la capacité à atteindre l’orgasme. Dans cette quête, l’homme (dans une relation hétérosexuelle par exemple) va tenter d’être le technicien qui « trouvera le truc » pour faire jouir sa partenaire en deux temps trois mouvements. Seulement, durant toute sa cogitation cérébrale, il oublie d’être connecté à elle.

Nous pouvons aussi remercier Master et Johnson (éminents sexologues américains des années 50) d’avoir codifié la sexualité à l’image du “métro-boulot-dodo” en préconisant “excitation-orgasme-satisfaction”, puis dodo.
Et si la sexualité ce n’était pas ça ?

Balayez vos croyances

Je vous invite à sortir des sentiers battus pour laisser parler votre cœur, votre esprit et votre sexe.
Vous pourrez ainsi donner place au champ des possibles…

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Seulement pour cela il vous faudra balayer certaines de vos croyances culturelles, familiales et sociétales. Comme celles de croire que : la femme doit satisfaire l’homme pour être aimée (et vice versa) ou encore que l’homme doit donner à la femme le plaisir et l’orgasme . De même, croire que coucher le premier soir est synonyme de frivolité pour une femme, que la taille est un critère de plaisir, ou encore que la pénétration corresponde à l’aboutissement de tout acte sexuel et que l’orgasme devienne obligatoire à chaque rapport.

Une fois toutes ces croyances “ramollies”, vous pourrez vous autoriser à faire l’amour et vivre pleinement l’amour au bénéfice d’une sexualité plus fine. Celle où vous avez le pouvoir de « recréer » votre rituel intime avec des caresses qui privilégient la découverte et les nouvelles sensations. Une touche de douceur et de subtilité, un brin de “sauvagerie”, un mélange de tout cela sans ordre prérequis, sans attentesans projection pour passer du bon temps et proscrire l’obligation de l’orgasme et de l’éjaculation.

Amusez-vous !
Au bénéfice d’une sexualité
en toute simplicité

Apprenez à prendre le temps de (re)découvrir l’autre, partez à sa rencontre, entrez dans un espace de plaisir et de félicité où le temps demeure suspendu.

Ne cherchez pas à faire plaisir pour obtenir les bonnes grâces de votre « confident.e ». Soyez naturel.le tout simplement.
Laissez-vous simplement glisser dans le flux de la vie, vous connecter et vous accorder à l’autre. Au même titre que la cohérence cardiaque, les corps entament alors une danse et se mettent au diapason.

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Et si vous mettiez de côté vos attentes de jouissance, de tomber enceinte, de perfection, de performance pour jouer et vous amuser ?

Car oui, la sexualité
est un grand terrain de jeu
.

Si vous êtes encore et toujours dans l’attente, alors posez-vous cette question : Quel(s) besoin(s) n’ai-je pas comblé pour me projeter autant sur l’autre ? Comme le dit si bien Jacques Ferber* : « Faire l’amour, ce n’est pas une technique, c’est savoir s’ouvrir à ce qui vient et devient naturel, comme une danse ».